Avertissement quant
à ce site, son fondement et aux informations disponibles
Un projet ambitieux pas encore tout
à fait abouti ...
Depuis une
dizaine d'années, ce projet de véloroute européenne
sur le territoire Français était dans les esprits de
quelques élus et de cyclistes éclairés.
Au printemps
2000 la revue technique spécialisée du bâtiment et des
travaux publics "Le Moniteur" publiait un
article concernant la mise en service de premiers
tronçons français de ce projet en bordure de Loire
baptisé "La Loire à Vélo".
Les
aménagements de l'ensemble de la partie françaises
étaient prévus à cette époque pour la fin du Contrat
de Plan en 2006.
Les échéances ont depuis régulièrement été
repoussées.
Toutefois, chaque
année, de nouvelles portions sont ouvertes, suite à des
études souvent longues et des investissements importants (13,5
M les 135 km pour le département du Doubs par
exemple).
Le tracé n'est toujours pas entièrement en "site
propre", c'est à dire exclusivement réservé aux
véhicules non motorisés. Différentes portions sont
encore sur des routes calmes voires à fort trafic dans
les secteurs difficiles à aménager (topographie
délicate, négociations foncières laborieuses...).
Les efforts ont été concentrés dans un premier temps
en périphérie urbaine, pour un usage ludique et de
proximité.
Sur les
autres pays (Suisse, Allemagne, Autriche, Hongrie) les
informations sont disponibles en particulier auprès de Tour Operators
et surtout sur des guides papier avec cartes,
descriptions, listes diverses. (généralement payants)
et sur internet. (voir la rubrique autres sites du bandeau supérieur sur fond vert
De ce fait, il est nécessaire de se munir d'un arsenal
de documents papier dès que l'on roule au long cours et
d'un dictionnaire, car nombreux sont les ouvrages non
disponibles en français.
Les aménagements et les services disponibles sont
beaucoup plus nombreux qu'en France en raison de leur
antériorité plus forte, avec des formules de randonnée
avec assistance plus ou moins élaborée.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter les pages
généralistes de chaque pays présentes sur ce site.
Une expérience riche
d'enseignements
Au cours de
l'été 2000, j'ai eu l'occasion de tester le parcours
entre Besançon et Pornic (ville côtière près de
Nantes). Le challenge était osé, de relier ces deux
villes (1100 km), sans grand entrainement, en 3 semaines,
avec 3 jeunes ados agés de 14, 15 et 18 ans, en totale
autonomie (tente, couchage, popotte, etc...). Mais
rejoindre l'océan en vélo, en pionniers, était
enthousiasmant !
Le trajet a été fait d'Est en Ouest, donc vent dans le
nez, sous la pluie (!), avec des températures parfois
inférieures à 10° le matin, avec certains campings
supprimés pour cause de mauvaises fréquentations, ou la
faim au ventre, car en rase campagne, sans commerces de
proximité !
Fort de cette
expérience, pas complètement agréable (sic), il s'est
avéré intéressant, grace à internet, de faire
partager cette aventure afin d'éviter à d'autres, de
rencontrer les mêmes difficultés. Heureusement, les
choses se sont grandement améliorées depuis.
Quelques conseils :
Afin
de profiter au maximum des villes, des sites et
des paysages remarquables traversés, il semble
indispensable de ne faire que des étapes
courtes et bien préparées quant à
l'intendance. En effet, les déconvenues sont
fréquentes quant au couchage et aux commerces
disponibles. De plus, les sacoches remplies pour
être autonome sont déjà lourdes, il n'est pas
raisonnable d'y ajouter trop de provisions.
En moyenne, une cinquantaine de km
semble la bonne jauge. En effet, la vitesse
moyenne constatée a été, selon les jours,
entre 10 et 15 km/h par étape selon la
topographie, l'état du chemin, le vent, la
fatigue accumulée.... Il faut également ne pas
passer plus de 5 à 6 heures sur la selle. Il y a
aussi d'autres choses à faire chemin faisant.
En famille par exemple, il a été constaté que
l'approvisionnement alimentaire et le montage de
la tente, le soir, prenait environ 2 heures ! Le
matin, le décollage ne se faisait qu'au bout
d'une heure également...
Faire le trajet à vélo en "solo",
avec hébergement à l'hôtel et repas au resto
est sans doute plus facile, mais ...
Il
semble important de faire le trajet d'Ouest
en Est à cause du vent dominant. C'est
pour cela que les étapes qui sont mentionnées
sur ce site vont dans ce sens, même si c'est
praticable dans l'autre sens.
Par
ailleurs, même si globalement la pente est
faible d'un point à un autre, dans certains cas
il y a des dénivellés
intermédiaires non négligeables. Avec des
vélos chargés, la moindre petite côte est
fatigante et les descentes peu réparatrices. En
bord de canal, par exemple, le passage des
surélévations occasionnées par les ponts de
franchissement répétitifs, sont pénibles, car
non productives. Il en est de même à la
remontée de chaque écluse mais dans une moindre
mesure.
Les
travaux d'aménagement n'étant pas encore
terminés, différentes portions
sont encore délicates, et parfois mal
signalisées.
- Entre l'océan
et Nantes, il n'y
a pas de petite route vraiment tranquille hormis
celle des vignobles ! Bonjour les côtes et les
détours.
- Le long de la Loire entre Nantes et Briare, le trajet se fait
principalement sur les digues anti-inondation
appelées "levées". Initialement
réservées aux cycles et aux véhicules de service,
elles ont progressivement été accaparées par la
circulation automobile. Dans certains cas ce sont
donc des chemins en mauvais pavage, mais calmes. Dans
d'autres cas de petites départementales tranquilles,
mais étroites et bordées de talus, ou murets
d'environ 80 cm qui les rendent dangereuses. Dans
d'autres cas, en l'absence de l'autoroute qui tarde
à venir et qui soulagera le trafic de ces routes,
des nationales truffées de camions et de bolides,
sont sans aucun aménagement spécifique. Bonjour les
angoisses ! Heureusement, il y a des portions qui
sont aménagées et réservées aux cycles mais elle
ne sont pas systématiques et pas toujours très bien
signalisées pour leur accès. En 2000 elles se
terminaient parfois lamentablement.
- Les bords de canaux dotés de chemins de halage sont
principalement utilisés par les pêcheurs, les
personnels gérant les écluses et les habitants
locaux. De ce fait, une portion de chemin peut
s'avérer attractive quant à son aspect mais en
quasi impasse à partir de la dernière écluse à
desservir et non doublée d'un pont. Faire plusieurs
km à tord est toujours frustrant. Cette situation
tend à s'améliorer avec la signalisation qui se met
en place progressivement...
- Les autres portions d'itinéraires font usage de
petites routes parfois en parfait état, parfois
laborieuses.
En tout état de cause, les portions les mieux
traitées sont toujours aux abords des grandes villes
où les usagers du dimanche sont nombreux, ou sur des
secteurs faciles à aménager.
Toutefois, on trouvait aussi des pistes cyclables qui
débouchaient sur des voies rapides et des ronds
points gigantesques ! Espérons qu'en 10 ans les
choses ont évolué !...
On pourrait préférer, lorsqu'on parcourt de grandes
distances, des aménagements plus rustiques et
continus que des "billards" interrompus sur
de longues distances. Parfois, une trace de terre
compacte, aux abords bien fauchés suffit, alors
qu'un enrobé à gros grains fatigue.
En Suisse et en Allemagne, c'est le parti qui a été
pris, il y a de nombreuses portions qui sont sous
forme de piste gravillonnée surtout en milieu
sauvage ou forestier. Parfois le non compactage est
dangereux et en tout cas usant pour les mollets et
les mécaniques (pneus, poussière, glissade...)
Attention,
il est important de bien avoir conscience qu'on
n'abandonne pas un vélo chargé n'importe où,
sauf à faire le choix de n'emporter que du
matériel largement amorti financièrement ou
auquel on ne tient que peu. Les visites de
monuments et les amplettes en grande surface sont
donc un peu risquées à moins d'avoir un
volontaire pour monter la garde. C'est parfois
frustrant. Des expériences sont tentées aux
abords des grandes gares par la SNCF de mettre en
place des ensembles de consignes à vélo. Dans
ces alvéoles regroupées en grappes entièrement
closes, on entre le vélo en entier et ses
bagages éventuels. C'est un excellent début.
En Suisse et en Allemagne, les mentalités étant
différentes, et les vélos beaucoup plus
nombreux, cette contrainte ne semble pas les
impressionner et les cyclistes laissent
facilement leur vélo avec un simple antivol sur
une roue.
"Le
poids des mots, le choc des photos" disait un journal !
Attention donc. Les photos qui figurent sur ce
site ont principalement été prises en mai 2004
pour la partie française, lors d'un reportage ad
hoc, sous un beau soleil, mettant en avant
les coins sympas et les sites remarquables comme
les châteaux
de la Loire.
Cette apparence est trompeuse mais les photos
sous la pluie, dans les ronces, ou à côté d'un
38 tonnes n'ont pas grand intérêt non plus.
Pour la partie étrangère, les premières photos
ont été prises par un cycliste au long cours
qui m'a contacté par internet et qui m'a
généreusement adressé des clichés. Que Jean
Boucher en soit remercié ici.
En 2009, j'ai eu l'occasion de faire
l'itinéraire de Besançon au lac de Constance
(et son pourtour), d'autres photos sont donc
ajoutées progressivement sur cette partie de
l'itinéraire.
Pour
des recommandations pratiques et techniques,
reportez-vous au descriptif de
chaque étape de ce site , et à la page recommandations.
Vous
pouvez aussi vous procurer
différents guides selon les portions du parcours
en France, et à l'étranger...
Bonne
découverte et à bientôt sur la Véloroute n° 6 ...
Eurovéloroute des fleuves
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